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L'univers de Cassandra
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19 mars 2014

L'enchantement

 

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L'enchantement.

Dans la forêt du charme et des merveilleux rites,
Gnomes compatissants, pendant que je dormais,
De votre main, honnêtes gnomes, vous m'offrîtes
Un sceptre d'or, hélas ! pendant que je dormais.

J'ai su depuis ce temps que c'est mirage et leurre
Les sceptres d'or et les chansons dans la forêt;
Pourtant, comme un enfant crédule, je les pleure,
Et je voudrais dormir encor dans la forêt.

 

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Qu'importe si je sais que c'est mirage et leurre !

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11 mars 2014

La Licorne

LA LICORNE AVEC POEME

 

La licorne ne peut être capturée
qu’entre les genoux d’une demoiselle
son œil est une pierre précieuse

 

 

pour la licorne 2


qu’on nomme escarboucle et qui est tendre
L’escarboucle est une pierre précieuse tendre et rare
dans l’œil de la licorne d’où tombe une larme

LA LICORNE AVEC POEME

 

qui mouille la robe de la demoiselle
qui vient de l’emprisonner
Cela se passe dans un pré
au milieu du Moyen Age
les nuages sont des coussins

la licorne5

 

d’où descendent des épées d’or

&p&e pour la licorne

 

ce sont les regards du soleil qui regarde
la capture de la licorne.

la licorne 6


Jacques Roubaud

***

3 mars 2014

A la tombée du jour...

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A la tombée du jour, lorsque la nuit prend son tour,
Le monde s'endort, jusqu'au lever du jour.
Les étoiles illuminent alors le ciel, une à une.
Le soleil s'est couché, laissant la place à la lune.

Dans la sérénité, les oiseaux ont cessé de chanter.
Les lapins dans leurs terriers, se sont cachés.
On entend parfois sous les toits, le vent souffler.
La vie retient son souffle, pas de doute, la nuit es tombée.

Cet instant magique, où le rêve est permis.
Deux êtres enlacés, qui se sont endormis
Une mère qui berce son enfant, jusqu'à minuit.
La chouette qui, au contraire, sort de son nid.

Mystérieuse nuit, tu mènes le monde à l'envers.
Un être s'endort, un autre s'éveille.
Si le jour nous éclaire, toi tu éteins la terre.
Nous offrant pourtant, d'autres merveilles.

Dans le silence de ton ciel étoilé,
Douce nuit, tu nous permets de rêver.
Oubliant ainsi, le temps d'une nuit,
Tous nos soucis

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10 février 2014

Au bout de la plume...

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Au bout de la plume

Il y a une fée attristée

Qui s'enfonce dans la blanche écume

L'esprit très perturbé...

 

Son âme ère sans but

L'être aimé elle a perdu

Un mois d'automne ou bien d'été

En tous cas c'est du passé...

 

Sa solitude l'étouffe

Aux nuits passées dans un gouffre

Ses ailes sont froissées

Que faire pour s'envoler...

 

Où est-il donc le laid crapaud

Qui lui donnera "bécot"

Viendra-t-il un beau jour

remplir à nouveau

son petit cœur d'Amour ???

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4 février 2014

Le Chemin de la tendresse

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Le Chemin de la tendresse

 

« Prend ma main. Ne la lâche pas. J’écouterai ce que tu veux me dire.

Si tu préfères te taire, j’entendrai ton silence. Si tu ris, je rirai avec toi, mais jamais de toi…

Si tu es triste, j’essayerai de te consoler. Je ferai pour toi des bouquets de soleil.

J’allumerai des feux de joie là où chacun ne voyait plus que des cendres.

Si je n’ai qu’une rose, je te la donnerai. Si je n’ai qu’un chardon, je le garderai pour moi.

Je te donnerai ce qui te plaît, ce qui te rassure le plus si je le possède.

Si je ne le possède pas, j’essayerai de l’acquérir.

Donne-moi la main. Nous irons où tu voudras. Je te ferai entendre la musique que j’aime.

Si tu ne l’aimes pas, j’écouterai la tienne…

J’essaierai de l’aimer !

Je t’apprendrai ce que je sais. C’est peu. Tu m’apprendras ce que tu sais. C’est beaucoup.

Ne dis pas que tu ne sais rien : cela n’existe pas, quelqu’un qui ne sait rien… ou alors, si cela existe, tant mieux car ce serait quelqu’un comme un jardin sauvage, un jardin à naître où l’on peut rêver mille jardins… comme… comme un enfant à venir, un enfant espéré : ce serait la vie devant soi, ronde, inattaquée, comme une boule de Noël.

Prend ma main. Cinq doigts refermés autour des nôtres, c’est le plus beau cadeau du monde.

Cela nous préserve de la peur, de l’abandon, du doute. Une main offerte, c’est un monde nouveau.

Tu es toi. Je suis ce que je suis. Je ne troublerai pas ta musique intérieure.

Je ne me blesserai pas de tes silences. Tu respecteras les miens.

Je ne t’assassinerai pas de “pourquoi ?”.

Tu ne diras pas que je fais des fausses notes si je ne pense pas comme toi…

Donne-moi la main. Nous irons avec la vie, comme le sable, le temps et l’eau :
entre source et delta.

Différents et si proches à la fois… »

 

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28 janvier 2014

Tout autour de son corps....

ANGE

 

Tout autour de son corps, la coquille de fer
Protège ses émois auprès de tout compère.
Son image est blindée sous cette carapace ;
Elle peut déprimer sans aucune menace…

Tout au fond de son corps, la coquille de pierre
Pour « oublier » les maux, le cœur de ses prières.
Ses pensées sont glacées, ses sentiments gelés
En léthargie totale, pour mieux se protéger…

Mais juste une fissure brise là les coquilles
Tuant les carapaces, loin de toute béquille.
Les larmes en éruption coulent en effusion,
Et l’angoisse apparaît, faussant les illusions…

Tel un pauvre mollusque, perdu sans sa coquille,
L’agonie est bien là, loin d’un soleil qui brille.
La chute des coquilles étant dévastatrice,
Elle veut reconstruire ses armures protectrices…

 

MAGIE

29 décembre 2013

Comment le lion devint le roi des animaux ?

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Comment le lion devint Roi des animaux ?

Le lion n'était pas le roi des animaux. Du moins, il ne l'était pas au départ. C'était plutôt Dankélé, un grand buffle noir de la savane, qui régnait sur le peuple des bêtes. Le roi Dankélé était un grand tyran, un roi qui gouvernait sans foi ni loi. Que tu aies raison, tu avais peur. Que tu n’aies pas raison, tu avais raison d’avoir peur devant lui.
À cette époque, il y avait une seule rivière à laquelle tous les animaux venaient boire, mais personne n’avait le droit de boire avant Dankélé. Et Dankélé ne se contentait pas seulement de se désaltérer, il se baignait dans la rivière, s'y roulait et y faisait tous ses besoins. C'est après que les autres pouvaient boire à leur tour l'eau déjà souillée. 
C'était injuste, mais c'était comme ça. Il fallait le supporter.
Mais la lionne mère, ce jour-là, ne put attendre l’arrivée du roi. Son lionceau qui venait d’arriver au monde, allait mourir de soif. Elle lui donna un peu d’eau. Elle en but un tout petit peu, elle-même.
Arriva le roi Dankélé. Il était accompagné des membres de sa cour, des griots et des griottes qui chantaient ses louanges : 
« Ô ! Grand buffle ! 
Tu es plus grand que Soundjata le grand 
Plus grand que Da Monzon le grand 
Plus grand qu’Alexandre le grand ! » 
Mais le roi Dankélé, quand il fut au bord de la rivière, vit qu’on avait osé boire avant lui, le roi. Il se tourna vers son peuple et les menaçant de son regard, hurla sa colère. Et sa colère fit trembler tout le monde : 
- Qui est-ce… Mais qui est-ce qui a donc osé boire avant moi le roi ? Si vous ne me désignez pas le coupable, vous l’êtes tous !
Les animaux, terrifiés, se regardèrent dans les yeux. Tout le monde avait vu la lionne donner à boire à son petit. Mais qui pouvait prendre la responsabilité de la dénoncer à cette brute de roi ? L’hyène le fit : 
- Moi, je ne vais pas payer pour une faute que je n'ai pas commise. C'est la lionne qui a bu avant toi. Voilà, j'ai dit. 
Et aussitôt, d'un bond, le roi Dankélé écrasa la lionne avec ses grosses pattes.
Mais le lionceau n’était pas mort. Il s’est sauvé à toutes pattes et est allé se cacher. Il a attendu, attendu jusqu'à ce qu’il soit devenu grand. Quand il est devenu un grand lion dont le rugissement retentissait à travers toute la savane, il est sorti et il a dit au buffle : 
- Buffle où est partie ma mère ? 
Le buffle intimidé par la force que dégageait le lion, bafouille : 
- Ta, ta, ta mère la lionne. 
Un conseiller lui souffle à l’oreille : 
- Il s’agit de la lionne que tu as tuée il y a de cela quelques années parce qu’elle avait osé boire avant toi. 
- Ah oui c’est vrai, dit le buffle en se tournant vers le lion. C’est la loi, ce n’est pas moi. La loi, c’est la loi. Ta maman a osé boire avant moi alors la loi lui a été appliquée. La loi, c’est la loi, la loi ce n’est pas moi. 
- La loi ne s’applique qu’au plus faible est une loi injuste. 
Et le lion se jette sur le buffle, le terrasse, et libère le peuple des animaux.

C’est depuis ce jour qu’il est le roi des animaux. C’est aussi depuis ce jour qu’il s’efforce d’être juste et droit.

10 novembre 2013

Une petite fée

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Et oui une petite fée !

 Pourquoi une fée ?

Pour qu'elle puisse peut-être réalisé vos vœux !

 une fée

 Si une fée vient bercer tes nuits si elle te chante

le murmure du ruisseau,

 dormiras-tu sur ce nuage tout blanc là-haut ?

 Réciteras-tu une comptine ?

 devant cette petite étoile qui te surveille là-haut,

 te sourit tout près pendant que toi tu souris à la fée, venue bercer tes rêves couleur de miel? 

 

7 novembre 2013

Ange de Lumière

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Ange de Lumière

Flamme Ëternelle

Porteur d’Amour

Douceur divine

Je glisse, je me fond

Dans ta douce chaleur

Aussi douce que le miel

Tu est, mon refuge

Tu est, ma cathédrale

Ta lumière m’absorbe

Ta force, mon courage

Ton Amour, ma nourriture

Ta présence étanche ma soif

Prince des Mondes Célestes

Je me plâit dans tes énergies

Aux rayons multicouleurs

Douces vibrations de l’enfant

Qui vient de nâitre

Pur est l’OR

Pur est le Cristal

Qui se déverse

Qui transforme

Qui ‘éveille

Nouvelle carte génétique

Nouveau livre de vie

Vierge,aussi Pur que le lys

Senteurs de myrrhe et santal

De roses ,et jasmin

Essences sublimes

Musique enchanteresse

Elle m’appelle

Je me laisse porter

Je ne peux plus la quitter

Bien -aimé livreur de nectar

Couvre-moi de tes ailles

Emporte- moi dans ton Univers

Ce Monde qui est aussi le mien…!

.

*Edite AvAnarah *


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2 octobre 2013

Les sirènes chantaient...

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Les Sirènes chantaient... Là-bas, vers les îlots, 
Une harpe d'amour soupirait, infinie ; 
Les flots voluptueux ruisselaient d'harmonie
Et des larmes montaient aux yeux des matelots.

Les Sirènes chantaient... Là-bas, vers les rochers,
Une haleine de fleurs alanguissait les voiles ;
Et le ciel reflété dans les flots pleins d'étoiles
Versait tout son azur en l'âme des nochers,

Les Sirènes chantaient... Plus tendres à présent,
Leurs voix d'amour pleuraient des larmes dans la brise,
Et c'était une extase où le cœur plein se brise,
Comme un fruit mûr qui s'ouvre au soir d'un jour pesant !

Vers les lointains, fleuris de jardins vaporeux, 
Le vaisseau s'en allait, enveloppé de rêves ; 
Et là-bas - visions - sur l'or pâle des grèves 
Ondulaient vaguement des torses amoureux.

Diaphanes blancheurs dans la nuit émergeant, 
Les Sirènes venaient, lentes, tordant leurs queues 
Souples, et sous la lune, au long des vagues bleues, 
Roulaient et déroulaient leurs volutes d'argent.

Les nacres de leurs chairs sous un liquide émail 
Chatoyaient, ruisselant de perles cristallines, 
Et leurs seins nus, cambrant leurs rondeurs opalines, 
Tendaient lascivement des pointes de corail.

Leurs bras nus suppliants s'ouvraient, immaculés ;
Leurs cheveux blonds flottaient, emmêlés d'algues vertes,
Et, le col renversé, les narines ouvertes,
Elles offraient le ciel dans leurs yeux étoilés !...

Des lyres se mouraient dans l'air harmonieux ;
Suprême, une langueur s'exhalait des calices,
Et les marins pâmés sentaient, lentes délices,
Des velours de baisers se poser sur leurs yeux...

Jusqu'au bout, aux mortels condamnés par le sort,
Chœur fatal et divin, elles faisaient cortège ; 
Et, doucement captif entre leurs bras de neige, 
Le vaisseau descendait, radieux, dans la mort !

La nuit tiède embaumait...Là-bas, vers les îlots, 

Une harpe d'amour soupirait, infinie :

Et la mer, déroulant ses vagues d'harmonie

Etendait son linceul bleu sur les matelots,

Les sirènes chantaient... Mais le temps est passé

Des beaux trépas cueillis en les Syrtes sereines.

Où l'ont pouvait mourir aux lèvres des Sirènes,

Et pour jamais dormir sur son rêve enlacé.

 

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24 septembre 2013

Septembre poème de Paul Verlaine

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En Septembre

 

Parmi la chaleur accablante
Dont nous torréfia l’été,
Voici se glisser, encor lente
Et timide, à la vérité,

Sur les eaux et parmi les feuilles,
Jusque dans ta rue, ô Paris,
La rue aride où tu t’endeuilles
De tels parfums jamais taris,

Pantin, Aubervilliers, prodige
De la Chimie et de ses jeux,
Voici venir la brise, dis-je,
La brise aux sursauts courageux…

La brise purificatrice
Des langueurs morbides d’antan,
La brise revendicatrice
Qui dit à la peste : va t’en !

Et qui gourmande la paresse
Du poète et de l’ouvrier,
Qui les encourage et les presse…
” Vive la brise ! ” il faut crier :

” Vive la brise, enfin, d’automne
Après tous ces simouns d’enfer,
La bonne brise qui nous donne
Ce sain premier frisson d’hiver ! “

 

Paul Verlaine,

 

23 septembre 2013

l'Automne

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L'automne

L'automne sur les ailes des oiseaux
couleur de feuille et de forêt qui meurt
une tendre rousseur
une braise qui s'avive
dans un lambeau de vent arraché à l'automne
et les ailes qui volent
avec les ailes délivrées.
Le temps s'achève dans un orage clair.
Un seul mouvement qui arrive
une seule liberté
feuilles et plumes fondues dans l'air
flammes qui descendent
envol sur les terrasses du soir.
Un seul envol d'automne et de cendres
une submergeante  lumière.

Jean MAMBRINO (1923- ...)

 

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24 août 2013

Gif ange avec poème

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Sur le sable les mots se dessinent,
Petit à petit une phrase se devine.
Elle sera dans quelques heures,
Effacée par la marée douceur.

Sur le sable un souvenir,
A pris naissance, agréable à lire.
Reflétant la joie d’un moment,
Agréable à retenir.

Sur le sable déserté,
Les mots aidés par le vent,
S’effacent doucement.

Sur le sable tamisé,
La déclaration a disparu.
Tandis que la rentrée est en vue.

 

8 août 2013

Il était trois fées fatiguées

fées magique multiples

Il était trois fois Trois fées fatiguées

Qui avaient vendu leurs trois baguettes magiques

Pour se reposer...Et se faire bronzer...A Honolulu

Au soleil sous les tropiques

Alors les contes de fée

Les histoires de roi

S'étaient embrouillé......Abracacacadabra!

 *************************************************************************

- Blanche neige s'est retrouvée...Avec le nez allongé

Pas facile pour embrasser...Le beau prince en habit doré

 - Les sept nains et Cendrillon...Masqués comme des mirlitons...

Dans un carrosse potiron...S'en vont au bal en chaussons

  - La jolie petite sirène...Habillée comme une reine

Rencontre le méchant loup...Il en tombe amoureux fou!

  

13 juin 2013

l'enchantement

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l'enchantement.

Dans la forêt du charme et des merveilleux rites,
Gnomes compatissants, pendant que je dormais,
De votre main, honnêtes gnomes, vous m'offrîtes
Un sceptre d'or, hélas ! pendant que je dormais.

J'ai su depuis ce temps que c'est mirage et leurre
Les sceptres d'or et les chansons dans la forêt;
Pourtant, comme un enfant crédule, je les pleure,
Et je voudrais dormir encor dans la forêt.

Qu'importe si je sais que c'est mirage et leurre !

 

2 mai 2013

Cette forêt...

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Cette forêt

 Pour une fois j'ai passé une bonne nuit.

Une nuit apaisante où le sommeil reluit.

Et toi  tu décimes sans scrupules et sans remords

Des forêts entières d'arbres couverts de feuilles d'or.

 

Alors je décide d'agir sans te prévenir

Sans te prémunir des effets qui à venir,

Iront jusqu'à, sans hésitation, pervertir

Les défenses menant à ton cœur plein de désir.

 

J'sais pas trop ce qui nous mènera aussi loin...

Si loin que là-bas chaque matin, chaque lendemain

L'Amour se parera de ses plus beaux atours.

 

Et jouera de nos cœurs amoureux tour à tour

Pour nous emmené à l'orée d'un bois épais

Nous guider par la main à travers cette forêt...

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19 avril 2013

Les Colombes

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Les colombes.

 

Sur le coteau, là-bas où sont les tombes,
Un beau palmier, comme un panache vert,
Dresse sa tête, où le soir les colombes
Viennent nicher et se mettre à couvert.

Mais le matin elles quittent les branches ;
Comme un collier qui s’égrène, on les voit
S’éparpiller dans l’air bleu, toutes blanches,
Et se poser plus loin sur quelque toit.

Mon âme est l’arbre où tous les soirs, comme elles,
De blancs essaims de folles visions
Tombent des cieux en palpitant des ailes,
Pour s’envoler dès les premiers rayons.

Théophile Gautier.

 

16 avril 2013

Tout près d'ici...

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Tout près d’ici je sais un beau prince enchanté
Qu’éveille quelquefois une fée à la brune
En lui mettant au front un nimbe de clarté :
Ce prince, c’est le lac, et la fée est la lune.

 

La fée aime le prince, et le prince lui rend
Cet amour qu’une nuit d’étoiles vit éclore ;
Mais l’espace se trouve entre les deux si grand
Qu’ils en pleurent parfois jusqu’aux feux de l’aurore.

 

Lui l’attend tout le jour, sombre et chagrin souvent,
Lorsqu’il voit sur le ciel s’étendre un gros nuage
Qui, rapide, poussé par le souffle du vent,
Va lui prendre, rival, sa mignonne au passage.

 

Elle, toujours sereine en ses calmes splendeurs,
Le voyant malheureux et morose loin d’elle.
Lui jette, lumineux jusqu’en ses profondeurs,
Son regard débordant de tendresse éternelle.

 

Et sous l’humide éclat de ce regard si pur,
Le prince sent la paix qui rentre dans son être ;
Celle qui tout là-haut rayonne dans l’azur
N’est plus si loin de lui qu’elle paraissait être....

 

Ils s’aimeront ainsi jusqu’à la fin des temps,
Sans voir encor le jour de leur union poindre :
Elle ne peut quitter ses parvis éclatants,
Et lui dans l’infini ne saurait la rejoindre....

 

Il existe, endormis sous un pouvoir fatal,
Bien des princes, ayant tous leur fée adorée,
Et les princes c’est nous, la fée est l’Idéal
Dont notre âme ici-bas se trouve séparée.

 

26 mars 2013

Je ne peux te voir ...

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Je ne peux te voir ni te toucher Je ne peux te serrer ou t'embrasser,

 Je ne peux que t'imaginer dans les brumes de ma pensée.

Quand les vagues de l'émotion me submergent, de mon inconscient tu émerges ,

Telle une sirène des profondeurs bleutées, Tu viens me parler à mes côtés.

Tu nages alors à travers mes pensées, M'accompagnant partout où je vais.

 Tu as déposé dans mon cœur une perle sacrée Une étoile bleutée que représente notre amitié.

J'en suis maintenant le gardien Au plus profond de mon être Malheureux à ceux qui voudraient qu'elle s'arrête

Petite sirène de mes pensées J'espère un jour te rencontrer ?

 En attendant ce jour La perle de notre amitié Brillera dans mon cœur à jamais...

12 mars 2013

Nuit de neige

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Nuit de neige

La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.

Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.

La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.

Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,
Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;
Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.

Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.

Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur œil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.

 

Guy de MAUPASSANT   (1850-1893)

 

 

 

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