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15 juin 2020

LE HOLLANDAIS VOLANT

Hollandais volant

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Le plus célèbre des vaisseaux fantômes est le Hollandais volant, parfois appelé dans le passé Voltigeur hollandais. Il est également connu sous les noms anglais : The Flying Dutchman, néerlandais : De vliegende Hollander et allemand : Fliegender Holländer, ce dernier étant le titre original du célèbre opéra de Richard Wagner. La légende du Hollandais volant connaît une nouvelle jeunesse en étant reprise dans la saga cinématographique Pirates des Caraïbes.

« Les marins de toutes les nations croient à l'existence d'un bâtiment hollandais dont l'équipage est condamné par la justice divine, pour crime de pirateries et de cruautés abominables, à errer sur les mers jusqu'à la fin des siècles. On considère sa rencontre comme un funeste présage. »

Il est souvent très difficile de remonter aux faits qui sont à l'origine d'une légende. Dans le cas du Hollandais volant, il pourrait s'agir des exploits d'un capitaine au long cours hollandais du XVIIe siècle nommé Bernard (ou Barend) Fokke. Employé par la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, il était connu pour effectuer, avec une rapidité surprenante pour l'époque, les trajets entre l'Europe et l'Asie : seulement trois mois et quatre jours en 1678, pour rejoindre l'île de Java en partant des Provinces-Unies. La rumeur attribua ces performances inhabituelles (il « volait » sur l'eau) à l'assistance du diable qui aurait logé à son bord sous la forme d'un caniche noir géant. En outre Fokke était, parait-il, extrêmement laid, ce qui ajoutait à la crédibilité d'un pacte diabolique[2]. Lors d'une expédition, il disparut avec son bâtiment sans laisser de traces et, quand la légende du fameux Hollandais volant se développa, on lui en attribua le commandement[3]. Selon d'autres sources, le capitaine s'appellerait « Van der Decken », avec une orthographe et un prénom variant suivant les versions. En fait, nul ne semble savoir exactement où et quand la légende naquit, mais ses racines sont sûrement fort anciennes.

Légende originale

Une première version écrite de la légende est parue dans un journal britannique en 1821. Ce qui semble en être la première version française a été publiée par Auguste Jal en 1832.. On peut la résumer de la façon suivante :

Un navire hollandais est pris dans une violente tempête alors qu'il tente de franchir le cap de Bonne-Espérance. L'équipage supplie le capitaine de chercher un abri mais il refuse et s'enferme dans sa cabine pour fumer et boire. La tempête s'aggravant encore, le capitaine défie le ciel de couler le navire. Une forme lumineuse se matérialise à bord du bâtiment devant l'équipage terrorisé. Le capitaine injurie alors l'apparition, braque sur elle un pistolet et tire, mais l'arme lui explose dans la main. Une voix s'élève alors pour lui déclarer : « Puisqu'il te plaît tant de tourmenter les marins, tu les tourmenteras, car tu seras le mauvais esprit de la mer. Ton navire apportera l'infortune à ceux qui le verront. ». Cette légende inspira, en 1834, une nouvelle au poète allemand Heinrich Heine : les Mémoires de Monsieur de Schnabelewopski qui, mêlée à d'autres éléments de la légende, servit de thème au livret de l'opéra de Richard Wagner créé en 1843

Autres versions de la légende

Le cap de Bonne-Espérance par William Hodges (1772)

Il existe un grand nombre de versions de cette légende, chacune comportant des variantes. Il reste toutefois deux constantes : le navire est hollandais et les évènements (comme d'ailleurs la plupart des apparitions futures) se déroulent aux alentours du cap de Bonne-Espérance.

Un très grand navire serait parti, en 1680, du port d'Amsterdam à destination de Batavia, commandé par un capitaine peu honnête qui profitait du voyage pour faire de la contrebande. Le navire fut intercepté par le diable au cours d'une terrible tempête et sombra avec ses marchandises et tout son équipage. Toutefois le navire réapparut ensuite, piloté par les fantômes de son équipage.

Dans une autre version, le capitaine fut maudit pour avoir appareillé un vendredi saint. Ou encore le capitaine de ce brick fut assassiné par son équipage qu'il parvint à maudire avant de mourir. Peu de temps après, la peste se déclara à bord et le navire fut rejeté de tous les ports où il tenta d'accoster, par peur de la contagion. Il commença alors à errer sans fin sur les mers. C'est aussi parfois des actes de piraterie et de cruauté de l'équipage qui sont la cause de sa malédiction.

Le parc d'attraction d'Efteling aux Pays-Bas donne sa propre version[7] pour expliquer le thème de son manège De Vliegende Hollander : Le capitaine Willem van der Decken commande le navire « Hollander ». Il est riche et puissant ce qui ne l'empêche pas d'être un terrible pirate. En 1678, il décide d'appareiller vers les Indes, un Vendredi saint, malgré une terrible tempête. Il fait alors cette proclamation qui lui vaudra la damnation éternelle :

Apparition du Hollandais volant

Le roman de Frederick Marryat

En 1839, l'écrivain Frederick Marryat, lui même ancien marin, a publié un long roman ayant pour titre « The Phantom Ship ». Le héros principal, Philippe Vanderdecken, homonyme du capitaine du navire maudit, embarque en tant qu'officier à bord du Ter Schilling. Lorsque le navire approche du Cap de Bonne-Espérance, il fait une sinistre rencontre :

« A environ trois milles de distance, au centre de cette lueur, qui s'étendait à environ quinze degré au-dessus de l'horizon, était un grand vaisseau qui semblait lutter contre un ouragan violent, quoi qu'il fit un calme plat. Il plongeait et s'élevait sur une eau parfaitement tranquille : tantôt disparaissant sous les flots, tantôt se remontrant à la surface. Sa grand voile et ses huniers étaient serrés, et il ne portait que sa misaine dont les ris étaient pris, une voile d'étais et une voile de senau sur son arrière. Ce bâtiment semblait poussé par la force du vent vers le Ter Schilling. À chaque instant on le distinguait mieux. Enfin on le vit virer de bord; et pendant cette manœuvre il était à si peu de distance qu'on aurait pu compter les hommes sur le pont. Mais à ce moment une obscurité soudaine l'enveloppa, et on ne le revit plus.

Avec la publication de ce roman, la légende du brick maudit, qui était déjà colportée dans tous les ports depuis au moins deux siècles, prit un essor si considérable qu'elle devint l'un des thèmes classiques de la littérature maritime.

Témoignage princier

Le jeune duc d'York, futur roi d'Angleterre sous le nom de George V, a servi dans la marine britannique jusqu'en 1891. Lors de l'un de ses nombreux voyages il s'est trouvé, en compagnie de son frère le prince Albert Victor, à bord du navire-école La Bacchante qui faisait route vers Sydney en Australie. Le 11 juillet 1881, alors que le bateau naviguait dans les eaux australiennes, il eut la vision d'un vaisseau fantôme identifié comme étant le Hollandais volant. Il nota dans son carnet de route :

« Au milieu d'une lumière rouge, on distingua nettement les mâts, les vergues et les voiles d'un brick à environ deux cents yards par bâbord avant. Le veilleur d'étrave signala le navire très proche et l'officier de quart le vit aussi, clairement, de la passerelle. Le midshipman de service l'aperçut également et fut envoyé sur le gaillard d'avant, mais, quand il y arriva, il ne put voir aucun signe de bateau matérialisé. La nuit était claire, la mer calme. Treize personnes au total ne pouvaient nier l'avoir vu. »

Coïncidence ou malédiction, le matelot de vigie qui était en haut du grand mât tomba et se tua sur le coup. La mort accidentelle d'un membre d'équipage pouvant être embarrassante pour le capitaine, l'écrivain Xavier Yvanoff suggère qu'en fait, cette brève apparition était aussi une justification providentielle de ce dramatique accident.

Une légende persistante La légende a marqué durablement les esprits. En 1882 J.L. Soubeiran écrivait, parlant de la géographie des côtes du sud de l'Afrique :

« Joignez à cela un océan tempétueux pendant la plus grande partie de l'année, une ceinture presque continue d'un violent ressac et de nombreux promontoires que prolongent le plus souvent de dangereux récifs. Aussi cette côte était-elle redoutée des anciens navigateurs, qui, pour éviter l'influence funeste du Hollandais Volant, du Vaisseau fantôme de van Deeken, avaient pris soin de planter sur tous les caps la croix, signe du salut. »

En 1939, un bateau semblable fut vu par une douzaine de personnes qui se baignaient à Glencairn beach, une plage d'Afrique du Sud, au sud-est du Cap. Le navire, qui avait toutes ses voiles gonflées, a traversé la mer à vive allure bien qu'il n'y ait pas la moindre brise.

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Commentaires
L
Merci pour cette belle histoire Cassandra! Bisous
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